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Analyse

Un scrutin à deux têtes pour développer la parité

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publié le 12 juillet 2012 à 21h26

Une idée pour le moins originale fait son chemin au Sénat : imposer la parité dans les conseils généraux par le vote binominal à deux tours. Une solution défendue par Yves Krattinger, sénateur PS de la Haute-Saône, qui suggère qu’à l’occasion de la suppression du conseiller territorial (fusion de l’élu régional et départemental, instaurée par Nicolas Sarkozy pour être mis en place en 2014) on revienne au vote par canton. Mais avec une modification de taille : il y aurait deux fois moins de cantons, et dans chacun seraient élus un homme et une femme.

Comment marche le scrutin binominal à deux tours ?

Le principe est simple : dans chaque circonscription électorale, chaque parti investit non pas un mais deux candidats, obligatoirement un homme et une femme. L’électeur vote donc pour une paire de candidats, selon les mêmes règles que pour le scrutin majoritaire uninominal à deux tours.

Le «couple» qui atteint la majorité absolue au premier ou au second tour est élu en bloc avec ses suppléants (également mixte). A l’arrivée, l’assemblée départementale sera donc nécessairement paritaire.

Comment seront redécoupés les cantons ?

Si l’on raisonne à effectif constant (4 055 conseillers généraux), il faut regrouper les cantons. Cela permettrait au passage de rééquilibrer la représentation de la population et celle des territoires. Aujourd’hui, l’effectif des cantons peut varier d’à peine un millier à 30 000 habitants. Les nouvelles entités pourraient être r