C’est parti. En saisissant, vendredi, le Conseil constitutionnel pour savoir si la ratification du traité budgétaire européen est bien conforme à la Constitution, François Hollande a choisi d’ouvrir un débat politique explosif pour sa majorité. Le calendrier a été soigneusement étudié. Et l’interview de ce samedi sur France 2 et TF1, depuis l’hôtel de la Marine, place de la Concorde, sera l’occasion d’un exercice de pédagogie. Bien sûr, le chef de l’Etat évoquera la situation économique et sociale, le choc causé par la fermeture de l’usine d’Aulnay de PSA, les premiers résultats de la conférence sociale et le désormais fameux tweet de sa compagne Valérie Trierweiler… Mais le gros morceau restera encore une fois l’Europe. Gros, car à la fois hypertechnique et politiquement ultrasensible.
Pendant toute sa campagne présidentielle, François Hollande a promis de «renégocier», ou tout au moins de «compléter», le fameux pacte budgétaire européen qui contient la règle d'or, honnie par une grande partie de la gauche française mais vénérée par la totalité de la classe politique allemande. Une règle d'or qui définit le principe et les modalités d'un retour à l'équilibre des déficits publics. Or, François Hollande a toujours dit qu'il ne voulait pas l'inscrire dans la Constitution. Pour au moins deux raisons. La première est de principe : «Pour lui, le droit ne peut pas l'emporter sur la politique», souffle un des proches. La seconde d'ordre économique : «I