Le nouveau président de la commission des finances de l'Assemblée nationale va dès aujourd'hui se retrouver en première ligne dans le débat sur le collectif budgétaire, qui doit permettre de trouver pour 2012 près de 9 milliards d'euros : 7,2 milliards de hausse d'impôts et 1,5 milliard de gel de dépenses. La semaine dernière Gilles Carrez, 63 ans, UMP, a suscité un tollé à gauche en dénonçant un «collectif idéologique». Une violence de ton qui a d'autant plus surpris que le nouveau président de la commission des finances est un homme respecté, sur tous les bancs de l'hémicycle.
Courtois, souriant, Carrez a toujours eu une grande liberté d'expression, n'hésitant pas à critiquer dans son propre camp en 2007 la loi Tepa et le bouclier fiscal, puis en 2010 la réforme de la taxe professionnelle. «Il attire le respect et la considération de son parti, l'UMP, mais aussi à gauche, parce que c'est un excellent technicien des finances», explique Dominique Baert, député PS et vice-président de la commission des finances. «Il ne se confond pas dans les querelles de chapelle ou d'écurie» de son parti, renchérit l'UMP Philippe Marini, son homologue au Sénat.
Rapporteur général du budget dans la précédente législature, il était le candidat naturel de la droite pour succéder à Jérôme Cahuzac à la présidence de la commission des finances, qui depuis 2007 revient à un député de l'opposition. «Même Valérie Pécresse, qui voulait briguer le poste, s'est finalement r