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Libération

A droite, on ne fait rien en attendant Gaudin

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publié le 16 juillet 2012 à 22h06

Renaud Muselier a donc claqué la porte, après un troisième échec d'affilée. Il y avait eu la perte de la région en 2004, celle de la communauté urbaine en 2008 ; la défaite aux législatives de juin a été celle de trop. Son ami Bruno Gilles, sénateur (UMP) et fidèle parmi les fidèles, évoque un recul «temporaire ou définitif». Mais il sait qu'il doit faire son «deuil politique», après avoir consacré «vingt ans de [sa] vie politique à travailler pour que Renaud s'asseye un jour dans le fauteuil de maire». Bruno Gilles récupère le secrétariat départemental de l'UMP laissé par son mentor, qui abandonne aussi la présidence du groupe UMP à la communauté urbaine.

Crocodiles. Sonnée par l'épisode, la droite marseillaise marque un répit dans ses divisions. Et certains versent quelques larmes de crocodiles qui viennent gonfler le Vieux-Port. La mise hors course de l'ancien dauphin de Jean-Claude Gaudin laisse le sénateur-maire seul face au député (UMP) Guy Teissier, qui lorgne son fauteuil. Maire du 5e secteur (les quartiers sud de Marseille), Teissier s'est déclaré depuis longtemps. L'une de ses proches, Valérie Boyer, a gagné dans un secteur compliqué en juin, il structure ses troupes pour partir à l'assaut de la mairie, choisit les dossiers sur lesquels il clivera avec Gaudin. Mais il est marqué à droite, ce qui n'est jamais un avantage dans une ville qui se gagne au centre.

«Son profil ne correspondait pas aux attentes des M