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Enquête+carte

Députés d'outre-mer: un quotidien à géographie variable

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Comment s'organise-t-on pour prendre part aux débats parlementaires quand on est élu à des milliers de kilomètres du Palais-Bourbon? Trajets, hébergement, télétravail, quelques-uns des 27 ultramarins racontent.
Le député-maire (PS) de Saint-Benoît, Jean-Claude Fruteau, à gauche et le ministre de l'Outre-mer, Victorin Lurel, dans une plantation de la Réunion le 13 juillet. (Photo Richard Bouhet. AFP)
publié le 16 juillet 2012 à 17h52

Dix-huit heures de trajet - escales en Nouvelle-Ecosse et à Montréal comprises - séparent sa terre d'élection du Palais-Bourbon. «On est les pires après Wallis-et-Futuna», rigole la députée (radicale de gauche) de Saint-Pierre-et-Miquelon, Annick Girardin, «l'horloge biologique un peu détraquée» à force de jongler entre les fuseaux horaires. Ils sont 27 députés, élus dans les départements et les collectivités d'outre-mer, à avoir pris leurs marques dans la nouvelle Assemblée. Comme leurs camarades métropolitains, ils sont encore dans les cartons, à la recherche d'un bureau, pour certains en train de recruter un attaché parlementaire. Mais pour eux, pas de vendredi rituel en circonscription, pas de saut de puce pour une réunion en commission dans la journée. Il faut anticiper davantage, planifier les aller-retour l'oeil sur l'ordre du jour.

La rentrée parlementaire et la session extraordinaire les obligent, cet été, à passer beaucoup de temps à Paris. La plupart a participé aux élections du  président de l'Assemblée et des présidents de groupes - seul David Vergé (Wallis-et-Futuna) siège comme non inscrit - et a assisté