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Analyse

Moralisation de la vie politique : comme un air de déjà-vu

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publié le 16 juillet 2012 à 21h16

Très soucieux de se distinguer de son prédécesseur, le chef de l’Etat se laisse parfois aller à lui emboîter le pas. La commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique de François Hollande, dont la composition a été dévoilée hier, ressemble à s’y méprendre au comité de réflexion sur la modernisation des institutions créé en 2007 par Nicolas Sarkozy.

Après Balladur, Jospin

Comme Sarkozy, Hollande prend, deux mois après son élection, l’initiative de confier à son mentor une mission de réflexion censée inspirer l’une des grandes réformes du quinquennat. Comme Edouard Balladur en 1995, Lionel Jospin a été battu en 2002 dans la course à l’Elysée. De leurs poulains victorieux, les deux hommes reçoivent, dix ans après, le même hommage.

Après Lang, Bachelot

Comme Sarkozy, Hollande se fait un plaisir de faire siéger dans sa commission une personnalité de l’opposition, soigneusement choisie. L’ex-ministre Roselyne Bachelot, qui a récemment éreinté dans un livre la stratégie droitière de Sarkozy, est très critiquée au sein de l’UMP. En 2007, la nomination de Jack Lang dans le comité Balladur avait créé un malaise : ce n’est pas à Sarkozy de choisir ses partenaires dans l’opposition, avait protesté le PS.

On prend les mêmes…

Outre qu'elles sont présidées par d'ex-Premiers ministres, les commissions de 2007 et 2012 ont en commun deux incontournables : Olivier Schrameck, ex-directeur de cabinet de Jospin, et Jean-Claude Casano