Treize à table ! Après un numéro de duettistes avec Jean-Marc Ayrault devant les députés socialistes hier matin à l'Assemblée, Martine Aubry a convié les ténors du parti pour un déjeuner au siège du PS. Au menu, houmous et taboulé, mais surtout conciliation et rassemblement avant le conseil national de ce soir pour préparer le congrès de Toulouse, fin octobre. Autour de la table, cinq ministres - Manuel Valls, Vincent Peillon, Pierre Moscovici, François Lamy et Stéphane Le Foll -, Ségolène Royal, François Rebsamen, Harlem Désir et les proches de la première secrétaire, pour s'entendre sur un texte intitulé «Réussir le changement» (lire sur Liberation.fr), travailler sur l'équipe de transition qui gérera le parti jusqu'en octobre et surtout permettre à tous d'exprimer, à l'abri des murs de Solférino, leurs doléances. «Ce que nous commençons, c'est la construction d'une nouvelle majorité» au sein du PS, se félicite le député européen Harlem Désir, candidat à la succession d'Aubry.
«Nombril». Une sorte de synthèse qui, trois mois avant le congrès, est du jamais-vu au PS. Et qui était loin d'aller de soi la semaine dernière quand Aubry et Ayrault ont lancé leur offensive commune : toutes les écuries, ministérielles comprises, travaillaient alors sur leurs propres textes. Mais, commente un député, la gauche étant au pouvoir et la crise étant profonde, difficile de jouer aux «boutiquiers se disputant des parts d'influence virtuelle» face