Avant-dernier article de la loi de finance rectificative débattue depuis lundi, l’aide médicale d’Etat (AME) devait venir en débat la nuit dernière et ce matin à l’Assemblée nationale. Un thème qui fut dans la campagne de Nicolas Sarkozy l’objet de surenchères avec le FN. L’UMP avait donc décidé d’en faire, après les heures supplémentaires, un de ses chevaux de bataille dans le débat sur le collectif budgétaire.
L’enjeu : la suppression d’un «droit de timbre» de 30 euros appliqué à tout bénéficiaire de l’AME. François Hollande s’était engagé à supprimer cette franchise instaurée en 2011 par le gouvernement et la majorité UMP, après deux rapports pointant certaines dérives d’un dispositif qui assure aux étrangers résidant depuis trois mois en France la prise en charge des soins si leurs revenus sont inférieurs à 634 euros par mois.
«Explosion». L'AME avait été instaurée en 2000 par la gauche pour compléter la CMU (couverture maladie universelle), laquelle assure la gratuité des soins aux Français et aux étrangers en situation régulière. Or, son coût est passé de 75 millions d'euros en 2000 à 588 millions en 2011.
«Nous avons essayé de réguler la dépense de l'AME qui explosait en créant cette franchise et un agrément de soin, rappelait hier dans les couloirs de l'Assemblée le président de la commission des finances, l'UMP Gilles Carrez. Dans les prochains mois, ça va être l'explosion de l'AME. La France va devenir très attractive pour les é