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Interview

Collaborateurs parlementaires : «Il faut fixer un code de bonne conduite»

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Bernard Roman, député PS et questeur de l'Assemblée, souhaite avancer sur le statut des assistants parlementaires.
Bernard Roman à l'Assemblée nationale le 18 janvier 2011 (Photo Jacques Demarthon. AFP)
publié le 19 juillet 2012 à 9h47

Ombres discrètes des députés, les collaborateurs parlementaires font tout, du secrétariat à la rédaction des amendements et des discours. Mais ils n’ont pourtant ni statut, ni grilles de salaires. Bernard Roman, député socialiste élu questeur de l’Assemblée, entend remettre un peu d’ordre dans ce monde parallèle au fonctionnement plutôt opaque.

Combien les 577 députés emploient-ils de collaborateurs parlementaires ? Et quelle part de leur enveloppe dépensent-ils?

On ne le sait pas. Les députés disposent d’un peu plus de 9000 euros brut pour l’emploi de leurs collaborateurs. Les charges sont prises en charge par l’Assemblée. Chaque député peut avoir jusqu'à cinq collaborateurs. Qui travaillent à Paris ou en circonscription. L’argent qui n’est pas utilisé peut être reversé à son groupe politique. Lorsque j’ai travaillé sur la question des collaborateurs parlementaires en tant que député, je n’ai pas réussi à obtenir de chiffres. Mais c’est une chose que j’ai demandé au conseil de questure. Et je serais très bientôt en mesure de savoir combien de collaborateurs travaillent ici, et les chiffres seront désormais publics.

N’y-a-t-il pas une forme d’opacité dans la façon dont les députés fonctionnent ?

Je ne crois pas que l’on puisse parler d’opacité. Je ne crois pas à ce mythe d’une opacité organisée, même s’il se peut qu'à la marge, il y ait des abus. C’est surtout un système très compliqué. Beaucoup de collaborateurs ne sont pas à temps plein. Certains députés se p