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TRIBUNE

Des maisons de naissance hospitalières : en France aussi ?

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par Carole Mata, Sage-femme, Violaine Kerbrat, Sage-femme, Annie Chauvin, Sage-femme, Francine Dauphin, Sage-femme, Sophie Guillaume, Présidente du collège national des sages-femmes, Marie-Josée Keller, Présidente de l’ordre des sages-femmes, Jean-Marc Ayoubi, Gynécologue-obstétricien, Hervé Fernandez, Gynécologue-obstétricien, René Frydman, Gynécologu e-obstétricien et Georges Levy, Gynécologue-obstétricien
publié le 19 juillet 2012 à 19h06

La sécurité périnatale est un objectif permanent de nos sociétés modernes. Tous les lieux de naissance peuvent être d’une grande sécurité, à condition qu’ils correspondent au degré de risque des futures mères. Le dépistage d’une pathologie en cours de grossesse peut imposer un transfert dans un autre établissement. Tel a été l’objectif du plan gouvernemental du 12 avril 1994 sur la périnatalité qui visait à l’amélioration de la sécurité, la qualité du suivi de la grossesse et de la naissance. Une politique de réorganisation des maternités a été mise en place en 1998 avec l’introduction de trois types de maternités (I, II, III) en fonction du plateau technique pédiatrique disponible.

Néanmoins, si le type I s’adresse aux patientes à bas risque, celui-ci peut apparaître encore trop médicalisé pour certaines d’entre elles qui souhaiteraient accoucher d’une façon plus proche de l’accouchement à domicile, c’est-à-dire plus physiologique, d’où l’idée des maisons de naissance soutenue par l’association européenne des maisons de naissance (Netwerk), essentiellement en Allemagne, en Suisse et en Angleterre, mais pas en France où cela n’est pas encore possible.

La maison de naissance est une structure avec une certaine autonomie et qui doit être en liaison étroite avec une structure hospitalière obstétricale et pédiatrique. Le décor s’apparente à un domicile familial convivial où, en général, 300 à 400 femmes donnent naissance chaque année. Les sages-femmes en assurent la responsabilité