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Récit

Pour garder l’UMP, Copé veut l’appareil ménager

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UMP, le combat des chefsdossier
Le maire de Meaux, donné battu face à François Fillon, multiplie les déplacements auprès des militants.
publié le 19 juillet 2012 à 22h26

Jean-François Copé paraît confiant. Très confiant, même, à en juger par son interminable sourire quand il reçoit, à la tribune du meeting de la fédération UMP du Haut-Rhin, les hommages appuyés de quelques parlementaires. Sa garde rapprochée martèle qu'il n'y a pas l'ombre d'un doute : Copé sortira victorieux de son duel contre François Fillon pour la présidence de l'UMP. «Il fera tout pour y arriver. Souvenez-vous de l'été 2010. Il a voulu devenir secrétaire général du parti. Personne n'y croyait, et il l'a eu ! Ce type peut faire preuve d'un volontarisme hallucinant», s'extasie l'un de ses anciens conseillers.

Plus de chances avec moins de votants

Pourtant, les copéistes savent que la victoire à l'élection des 18 et 25 novembre est loin d'être acquise. Les chances du député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) sont inversement proportionnelles au nombre de votants. Tel est l'étrange postulat de ce scrutin. Si l'ensemble des 264 000 adhérents de l'UMP se mobilisait, il est probable qu'ils voteraient massivement pour l'ancien Premier ministre. Semaine après semaine, les sondages le confirment : aujourd'hui encore, dans le Figaro, Fillon écrase Copé : selon l'Ifop, plus de 60% des sympathisants le veulent pour président de l'UMP, ils sont à peine 20% à vouloir Copé. A l'inverse, Copé serait sans doute élu si seuls votaient les cadres du parti et les militants actifs, soit quelques dizaines de milliers de personnes.

Sans même combattre, le secrétair