Au menu de Jean-Pierre Raffarin : la vengeance. Un plat que l'ancien Premier ministre mange à toute heure, froid ou tiède, peu lui importe, dès lors qu'il s'agit de dézinguer François Fillon. Dans le Monde daté dimanche et lundi, il s'en donne à cœur joie. «Je n'ai rien contre François Fillon», attaque-t-il dans un bel euphémisme. La suite est plus franche : le candidat à la présidence de l'UMP est «secret et solitaire», il n'a donc absolument pas «le profil d'un chef de parti».
Tout le contraire de Jean-François Copé qui a, lui, parfaitement le profil. Oubliant ses critiques sur le cours trop droitier et pas assez humaniste de l'UMP, Raffarin estime que le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) se situe au «centre de gravité» du parti. Il lui «sait gré» d'avoir proposé la création de courants - baptisés «mouvements» - dotés de moyens financiers.
Le sénateur confirme dans son interview qu'il entend défendre aujourd'hui en vue du congrès de novembre une motion de la «droite modérée». Protecteur des centristes, Copé aurait une autre qualité, plus précieuse encore : «Il marche aussi à l'affectif», s'attendrit Raffarin, en référence au titre de son dernier ouvrage : Je marcherai toujours à l'affectif (Flammarion).
A l'inverse du solitaire Fillon, Copé a «le sens de l'équipe», c'est un «excellent organisateur» qui sait «faire preuve de fidélité». Pour le Girondin du P