Ce n’est pas anodin si François Hollande a fait le choix de rendre visite à Jacques Chirac samedi, à la veille de la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. Car, en insistant sur le rôle de l’Etat français dans cet épisode de la Seconde Guerre mondiale, le Président s’inscrit dans une forme de filiation avec son prédécesseur corrézien. Ce dernier avait été le premier, en 1995, à reconnaître publiquement la responsabilité de la France. Hollande marche donc dans les pas de Chirac, et se distingue des positions prises par François Mitterrand et Nicolas Sarkozy, qui s’y étaient, eux, refusés.
«Humour corrézien». Au lendemain de son passage sur le Tour de France vendredi à Brive-la-Gaillarde, François Hollande s'est donc fendu d'une visite au château de Bity (Corrèze), la résidence familiale des Chirac. Les deux présidents ont conversé une trentaine de minutes. Un entretien «courtois, amical», a déclaré l'actuel président. «On a évoqué la Corrèze et la vie politique en général. Quand deux présidents de la République se rencontrent, ils parlent de la République», a-t-il résumé. Jacques Chirac a de son côté déclaré que la visite s'est déroulée «très bien, très amicalement». Il a ajouté : «Nous avons parlé de beaucoup de choses, pas particulièrement internationales.»
Jacques Chirac, qui aura 80 ans en novembre et dont la santé s'est dégradée au cours des derniers mois, a affirmé qu'il se sentait «très, très bien». La derniè