Les retardataires ont rejoint la cohorte des parlementaires. Un mois après leurs collègues et dix jours avant la fin de la session extraordinaire de l'Assemblée, les vingt-cinq suppléants des ministres élus aux législatives sont devenus pleinement députés à la date du 21 juillet. Au terme du mois de réflexion que la Constitution leur accordait, tous les ministres ont effet choisi de rester au gouvernement, laissant le soin à leurs doublures d’occuper leurs sièges au Parlement.
A l’arrivée, le groupe écologiste passe ainsi de 18 à 17 membres, la suppléante de Cécile Duflot étant socialiste, tout comme la doublure de la radicale de gauche Sylvia Pinel (Artisanat). Le groupe socialiste atteint, lui, le chiffre de 296 députés en comptant les apparentés. Autre conséquence de ces mouvements, le nombre de femmes députées n’est plus que de 151, contre 155 dans la composition initiale de l’Assemblée issue des législatives.
Parmi les nouveaux, dont certains ont déjà usé les bancs du Palais Bourbon, un point commun, la précarité de leur statut: la révision constitutionnelle de 2008 prévoit que tout ministre retrouve automatiquement sa place à l’Assemblée à son départ du gouvernement. Libération.fr s'est intéressé à six de ces députés en intérim.
Jérôme Guedj 40 ans, député de l’Essonne, suppléant de François Lamy, ministre de la Ville
Bouillonnant membre de l’aile gauche du PS, Jérôme Guedj, par ailleurs président du conseil général de l'Essonne depuis mars 2011, siègera en lieu et place du bras droit de Martine Aubry. Agacé par ce mois d’attente
«interminable»
durant le