Le baptême du feu pour les 25 nouveaux députés - les suppléants des ministres élus les 10 et 17 juin qui faisaient hier leurs premiers pas dans l’hémicycle - a été mouvementé. La séance de questions d’actualité avait commencé depuis moins d’un quart d’heure quand, furieux de voir Jean-Marc Ayrault monopoliser la parole, une partie des députés UMP a bruyamment quitté l’Assemblée nationale.
Utilisant une particularité du règlement, qui permet au Premier ministre de s’affranchir de la limitation à deux minutes du temps de parole imposé pour les questions et les réponses, Jean-Marc Ayrault s’est en effet lancé dans un mini-discours de politique générale qui a duré près de neuf minutes. Une pratique parfaitement légale, mais qui a pour effet de transformer un exercice permettant à l’opposition de poser au gouvernement des questions parfois embarrassantes en une séance d’autopromotion de l’exécutif, qui plus est retransmise en direct sur France 3.
«C'est une pratique invraisemblable ! C'est systématiquement qu'il utilise du temps à rallonge. Six minutes pour répondre à une question du groupe socialiste, c'est autant de questions qui ne seront pas posées par les autres groupes, notamment par l'UMP», a protesté le patron des députés UMP, Christian Jacob, sorti avec une partie de ses troupes pour marquer sa désapprobation. D'autres, comme François Fillon, ont préféré rester à leur banc.
Robe. Pour l'UMP, après dix années de pouvoir, l'apprentissage de l'opposit