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Libération

Valls tient à marquer la fin de l’ère Guéant

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Immigration. Le ministre de l’Intérieur a prôné hier l’apaisement sur les questions de nationalité.
Manuel Valls à l'Elysée, le 27 juin 2012 (Photo Bertrand Langlois. AFP)
publié le 25 juillet 2012 à 21h46

Un coup de patte pour se démarquer de Claude Guéant : Manuel Valls va revenir sur les critères de naturalisation «introduits subrepticement par [son] prédécesseur» en 2011. Changement de ton : le ministre de l'Intérieur veut «faire de la nationalité un moteur de l'intégration et non le résultat d'une course d'obstacles aléatoire et discriminante».

«Chute libre». Selon Valls, qui s'exprimait hier devant la commission des lois du Sénat, les naturalisations sont «en chute libre». Et, «si rien n'est fait», elles vont baisser «de 40% entre 2011 et 2012, après une chute de 30% entre 2010 et 2011». La raison ? «Une politique délibérée d'exclure de la nationalité des gens méritants.» Le ministre imagine un autre horizon : «Le défi de l'immigration sera relevé si la naturalisation n'est plus vécue, ou perçue, comme la fin d'un parcours du combattant, mais comme l'issue d'un processus d'intégration qui a sa part d'exigences.»

Il n'a pas indiqué quelles modifications apporter, mais a tracé sa feuille de route : «Les questions d'immigration, d'intégration, d'asile et de nationalité ont, depuis de nombreuses années, alimenté les tensions. Par un drôle de renversement, dans notre pays, terre dont l'histoire a affirmé sa tradition d'accueil, l'arrivant a été perçu comme une menace, et non plus comme une chance.»

L'idée est au contraire d'«aller vers l'apaisement». Ainsi, un projet de loi à l'automne suppr