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TRIBUNE

Jeunes des quartiers et jeunes ruraux : un emploi et un avenir

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par Benoît Hamon, Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Commerce extérieur, chargé de l’Economie sociale et solidaire et Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt
publié le 29 juillet 2012 à 19h06

Le président de la République s’est engagé à faire de la jeunesse la priorité de son quinquennat en agissant dès l’automne pour faciliter ses conditions d’accès à l’emploi.

Dans nos fonctions ministérielles au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, nous constatons, chacun dans notre champ de compétences, combien nos engagements sont le miroir des attentes de la jeunesse, en particulier sur l’emploi.

Le tableau de l’emploi des jeunes est noir. Les chiffres du chômage placent un jeune sur quatre en situation de recherche déclarée. Ce taux peut atteindre 50% dans certains quartiers populaires, 30% en zones rurales. Le manque de qualification professionnelle donne une clé d’explication pour comprendre une aberration sociale qui condamne à la file d’attente un quart de notre jeunesse. Mais il faut aussi prendre en compte d’autres critères. Etre diplômé de l’enseignement supérieur ne suffit pas, en soi, à qualifier un candidat pour l’accès au marché du travail.

Si ce phénomène massif d’exclusion de l’emploi épargne davantage les plus diplômés, c’est sous réserve d’une forte inclusion sociale des familles. En effet, les stages qui procèdent de l’acculturation globale à la vie de l’entreprise font désormais partie du parcours informel de pré-embauche. Or, ceux-ci dépendent pour beaucoup des réseaux relationnels du cercle familial. C’est sans doute aussi pour cette raison que les jeunes diplômés des quartiers populaires ou de certains territoires ruraux ou périurbains subissent des