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Libération
Récit

Les jeunes UMP de Paris se dévoilent sans leur consentement

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publié le 30 juillet 2012 à 17h24

En début d'année, l'internationale de hackers Anonymous avait lancé l'Opération Biltzkrieg qui aura notamment révélé les noms et coordonnées des membres et des donateurs du NPD, le parti allemand d'extrême-droite. Un certain «Antifanonymous»  a voulu prendre le relais sur son compte Twitter: il a déposé lundi un lien vers un document comprenant les adresses, les mails et les numéros de téléphone de plus de 2 800 militants parisiens des Jeunes Pop.

Mais si le hacker a huit mois de retard sur ses confrères étrangers – et s'en prend à l'UMP plutôt qu'à l'extrême droite –, son fichier est encore plus dépassé : le listing diffusé date du début de l'année 2006. «Ce sont des archives, explique François Merlet, le responsable départemental des Jeunes Pop. Le fichier avait déjà fuité il y a quelques années, à cause d'une erreur de manipulation, mais il est pratiquement inutilisable : les Jeunes Pop bougent beaucoup, surtout à Paris».

Pour Camille Bedin, la secrétaire nationale de l'UMP, et déléguée nationale des Jeunes Pop, la fuite est de toutes façons «scandaleuse». Elle intervient surtout au moment, où comme le reste de l'UMP, les Jeunes Pop doivent se préparer à choisir entre Jean-François Copé et François Fillon. En 2006 déjà, le fichier avait fuité alors que les membres du parti devaient se prononcer pour la primaire de l'UMP à Paris...

«Mais on ne peut pas sav