L'île d'Arros a fait les beaux jours de l'affaire Bettencourt. Elle n'appartient désormais plus à la milliardaire. Le gouvernement des Seychelles a annoncé mardi que l'île sur laquelle Liliane Bettencourt passait ses vacances avait été récemment vendue à une fondation pour 60 millions de dollars (49 millions d'euros). Mais il a donné très peu de précisions sur l'identité réelle de l'acheteur. Libération est en mesure de lever le mystère : le nouveau propriétaire de l'île est Abdulmohsin al-Sheikh, un Saoudien engagé dans la préservation des espèces sous-marines. Sa fondation, Save Our Seas (SOSF), basée à Genève, va désormais gérer l'île, afin, selon un porte-parole, d'y «conduire des recherches sur la protection des requins et des tortues».
Doute. Difficile de dire si le projet est sérieux. D'un côté, SOSF, dont l'objectif affiché est d'«étudier et de protéger les écosystèmes marins», n'est pas une coquille vide. Selon son site web, cette fondation a réalisé de nombreux projets, notamment en finançant des documentaires. Elle est dirigée par un couple de photographes néerlandais spécialistes des requins : Peter Verhoog et Georgina Wiersma. «Ce n'est pas une ONG tout juste créée, qui veut utiliser l'île comme couverture à d'autres genres d'activités», indiquait mardi Rolph Payet, ministre de l'Environnement des Seychelles.
Cependant, la description de la transaction, faite par le gouvernement des Seychelles, laisse planer le