C’est un ami, un militant socialiste déjà ancien, qui vous écrit parce qu’il s’alarme. Les Français sont justement appelés à l’effort par le Président de la République. Conscient de l’importance des symboles en politique, François Hollande a, dès son entrée en fonction, réduit de 30 % son salaire et celui de ses ministres. Le nouveau Président de l’Assemblée nationale en a fait autant.
Mais vous venez de vous illustrer par le refus répété de la fiscalisation du solde inemployé à cette fin de votre indemnité représentative de frais de mandat de 6 412 € (2 000 à 2 300 € pour les parlementaires britanniques, 3 100 pour les Italiens, rien pour les Allemands). Le retentissement donné par la presse à ce refus aussi ridicule qu’obstiné et immoral ne vous a pas échappé. Au moment même ou l’un d’entre vous expliquait fort maladroitement que fiscaliser cette somme nécessiterait des calculs compliqués donc du travail pour les employés des impôts -comme si des milliers d’autres déclarations de contribuables n’en donnaient pas autant- , le journal télévisé exposait que ce solde moyen inemployé était de 3 800 €. Avec un taux marginal d’imposition de 25 %, ce serait un supplément d’impôt de 950 €, que vous êtes tout à fait en capacité de payer et qui correspond en moyenne a 45 heures de travail d’un employé de base des impôts. Il ne lui faudrait certainement pas une heure pour valider votre déclaration.
Quant à l’argument de l’opposition à cette mesure des députés de droite, il suffit de l’é