Ala différence des chefs d'Etat, la crise européenne ne prend pas de vacances. François Hollande a précisé d'une formule que les siennes seront «normales mais pas ordinaires». Soulignant que «la période, pour ceux qui sont au gouvernement, et ceux qui sont à la direction des principaux pays du monde, n'est pas celle de vacances ordinaires».
Bain de foule. Jeudi soir, le président français a rejoint avec sa compagne, Valérie Trierweiler, le fort de Brégançon (Var), une résidence officielle de la présidence de la République. Mais le chef de l'Etat, qui a voyagé en TGV (première classe), a assuré qu'il rentrerait illico à Paris si la crise de l'euro l'imposait. Lors d'un bain de foule vendredi à Bormes-les-Mimosas (Var), il a poursuivi sur ce credo, jugeant «normal de ne pas être complètement en vacances»,car «des situations exigent de se tenir informé 24 heures sur 24». Des vacances, donc, mais pas de vacance.
En 2008, le conflit entre la Russie et la Géorgie n’avait pas fait de trêve estivale en pleine présidence française de l’UE. Et, en 2010, Nicolas Sarkozy avait tenu à Brégançon une séance de travail avec François Fillon et les ministres de Bercy, manière aussi d’occuper la scène estivale avant la rentrée.
Cet été, la Syrie est à feu et à sang, tandis que la zone euro s'enfonce encore et toujours dans la crise. Et si le président de la BCE, Mario Draghi, a défendu le caractère «irréversible» de l'euro, ses déclara