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Libération
Les débarqués de l’Assemblée 3/5

Georges Tron tente de rallumer la mèche

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Profil. Les débarqués de l’Assemblée 3/5. L’ex-ministre, accusé d’agressions sexuelles, a perdu son siège de l’Essonne.
publié le 6 août 2012 à 20h06

Il se regarde dans les miroirs qui habillent le mur du café, soigne la courbe parfaite de ses cheveux d’un geste précautionneux et répété tout en continuant de parler. Prend une gorgée de citron pressé. Georges Tron n’est plus ministre depuis un peu plus d’un an déjà. Il a dû démissionner du gouvernement à cause de poursuites judiciaires. Deux anciennes collaboratrices de Draveil (Essonne) -– la ville dont il est maire – l’accusent d’agressions sexuelles. Il est mis en examen pour viol en réunion lors de séances qui auraient débuté par un massage de pieds réalisé par cet adepte revendiqué de la réflexologie plantaire. Le scandale, intervenu seulement deux semaines après l’affaire du Sofitel, lui a valu d’être assimilé à un DSK de droite. L’enquête est toujours en cours.

Boxe. Georges Tron n'est plus député depuis le mois de juin. Il a perdu son siège lors du second tour des législatives, ne récoltant que 43,25% des voix dans la 9e circonscription de l'Essonne. Il n'avait jamais pris une telle claque à une élection. Il n'en avait même jamais perdu depuis son premier mandat à l'Assemblée, en 1993. A 55 ans, crinière grise, silhouette élancée, il refuse d'imaginer en rester à ce coup d'arrêt politique et judiciaire, de se voir cantonné à son poste de maire. «Quand vous perdez un combat de boxe, vous raccrochez les gants?», interroge-t-il, offensif. Pour le moment, lui préfère l'esquive. Voire le déni. «Je veux faire comme si l'échec n'ava