Ancienne élève de l’ENA, normalienne, Agathe Cagé est cofondatrice du think tank Cartes sur table. A 35 ans, elle poursuit une thèse en sciences politiques tout en travaillant au ministère de l’Intérieur.
Pourquoi faire 100 propositions 100 jours après l’élection de Hollande, alors que vous auriez pu contribuer à son programme ?
Avant l’élection présidentielle, les choses sont très cadrées et la production globale est énorme. Nous avons pensé que, dans ce contexte, nous n’allions rien apporter de réellement spécifique. Nous avons donc attendu après l’élection pour formuler des propositions très courtes, des choses «tweetables», qui sont lisibles par tout le monde et que chacun peut reprendre. Alors que le gouvernement est accaparé par les grands défis des cinq prochaines années sur la scène européenne et internationale, ça peut lui être utile.
S’agit-il de pointer ce qui, déjà, n’a pas été fait par le gouvernement ?
Il ne s’agit pas de faire un diagnostic des 100 jours, mais de créer un réservoir d’idées faciles à mettre en œuvre, au plus proche de ce que vivent les citoyens en France. Notre objectif n’est ni de critiquer les actions déjà conduites ni de faire entendre une voix supplémentaire dans les grands débats philosophico-politiques actuels. Mais nos 100 mesures concrètes peuvent contribuer à améliorer la vie quotidienne des Français comme la situation du pays.
Vous revendiquez une différence de forme…
Nous proposons de petites réponses courtes à des problèmes concrets, sur un format volontairement différent des notes de cabinet ministériel version Terra Nova. Nous voulons être plus punchy, plus impertinents. Aussi utiles qu’elles soient, les notes de Terra Nova sont illisibles pour beaucoup de jeunes qui ont