«Lors de l’élection présidentielle, j’étais responsable du pôle Habitat et politique de la ville au sein de l’équipe de campagne de François Hollande. Par ailleurs, en tant que sénateur, j’étais très impliqué sur les questions relatives au logement, et je présidais depuis 2008 l’Union sociale pour l’habitat, qui fédère les organismes de HLM. Aussi, beaucoup de gens me voyaient ministre du Logement. Mais le premier gouvernement a été constitué sans moi.

«Tous témoignages de certitudes que j'avais pu avoir s'étaient révélés faux. Je ne m'attendais donc plus à être ministre lors de la constitution du deuxième gouvernement Ayrault, le 21 juin après les législatives. Mais, quarante-huit heures avant, j'ai eu quelques signes avant-coureurs. Les gens peinent parfois à y croire, mais c'est par la presse que j'ai appris qu'il était question de me nommer au gouvernement. Le matin du 21 juin (la composition a été dévoilée le soir à 21 heures), Europe 1 annonce que je vais être ministre de la Formation professionnelle alors que le Parisien me prédit le Commerce extérieur.

«Dans la journée le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, m'appelle. Il rend hommage à mon travail de parlementaire, me laissant imaginer en creux que j'allais peut-être faire autre chose. Je pense qu'il avait été informé par François Hollande des noms des sénateurs appelés à devenir ministres. Mais moi, je n'avais aucune information précise. Du coup, le jeudi 21 juin, j'ai pris, comme d'habitude, le TGV pour reg