«Je me régalais d'avance d'aller à l'Assemblée. Député socialiste des Yvelines, de Trappes, c'était le plan ! Et puis, au lendemain de l'investiture de François Hollande, au beau milieu de l'après-midi, j'étais en ligne sur mon portable au siège du Parti socialiste, rue de Solférino, quand on m'a dit que le Premier ministre cherchait à me joindre. J'ai raccroché en vitesse en disant à ma compagne "je te rappelle, je te rappelle", et j'ai pris la ligne.

«Jean-Marc Ayrault m'a proposé de devenir ministre délégué chargé de l'Economie solidaire sous la houlette du ministre de l'Economie. J'étais honoré, mais je n'ai pas pu m'empêcher de demander : "C'est qui ?" Il a répondu : "Je ne peux pas te le dire." J'apprendrai le nom de Pierre Moscovici et ceux du reste du gouvernement quelques heures plus tard. Je ne m'attendais pas à être nommé mais, objectivement, c'était compliqué qu'il n'y ait pas de ministres venant de l'aile gauche du PS.

«Par la suite, en étudiant les portefeuilles des uns et des autres, je me suis aperçu que la Consommation n’avait été attribuée à personne. J’en ai parlé avec le chef de l’Etat. Lors du remaniement, j’ai appris à la télévision que j’en héritais. C’est un dossier crucial pour améliorer concrètement la vie des Français. Par exemple, nous allons agir très rapidement pour autoriser les class-actions, ces recours en justice collectifs qui permettent une meilleure défense des consommateurs, et, de l’autre côté de la chaîne, enca