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Libération

La droite joue Valls contre Taubira

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Sécurité . L’UMP exploite les différences entre les deux ministres pour attaquer le gouvernement.
publié le 16 août 2012 à 21h26

La sécurité, chasse gardée et prétexte à polémique. L’UMP regrette visiblement que le PS au pouvoir n’entende pas mener une politique sarkozyste.

Hier, à propos des événements d'Amiens, Eric Ciotti, le monsieur sécurité de l'UMP, a martelé, de micros radio en studios télé, qu'«il ne peut pas y avoir d'explication sociale lorsque l'on tire, avec des munitions qui ont pour objectif de tuer, contre des policiers». Tout en prenant soin de féliciter le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, pour son discours «de fermeté», après que celui-ci eut affirmé qu'il faut être «particulièrement ferme vis-à-vis des fauteurs de troubles». Et bien que le ministre de l'Intérieur, envoyé par l'Elysée au front d'Amiens, ait pris la précaution d'assurer qu'il ne venait «pas passer le Kärcher», Valls - qui a annoncé hier la création, à partir de 2013, de 500 postes de policiers et de gendarmes par an - reste le ministre de gauche que la droite prend un malin plaisir à flatter.

Pas par fair-play politique, mais pour opposer ses propos aux messages «d'impunité» que délivrerait la ministre de la Justice. Christiane Taubira est dans le viseur des snipers de l'UMP depuis sa prise de fonction. Et plus particulièrement depuis son entretien, le 7 août, à Libération, dans lequel elle s'interrogeait sur l'efficacité des Centres éducatifs fermés (CEF