Le soir du premier tour, il n'a pas voulu y croire. Lui, Patrick Braouezec, ex-figure des rénovateurs du PCF, était second à gauche dans son fief de Seine-Saint-Denis. Distancé par le socialiste Mathieu Hanotin.«Le lendemain, j'ai rencontré plein de gens qui exprimaient leur déception de ma deuxième place», raconte-t-il dans son bureau de la communauté d'agglomération Plaine Commune, un mois après sa défaite. Il en est sûr, son score n'est pas dû à l'usure, mais à un excès de confiance de ses partisans. «Me maintenir, c'était aussi redonner une chance aux électeurs qui ne sont pas allés voter ou qui ont donné leur voix à des petits candidats en pensant que c'était gagné d'avance. J'en connais plein.»
«Désistement». Braouezec a été maire de Saint-Denis pendant treize ans, député de Seine-Saint-Denis depuis 1993. Alors il s'accroche et se retrouve en duel face au socialiste. «Cette règle du désistement, les socialistes ne l'ont pas respectée dans le département, en 2008, en 2011. Ce n'est pas toujours aux mêmes de respecter le désistement !» Le candidat Front de gauche précise que son comité de soutien a voté pour son maintien, dit avoir reçu beaucoup d'appuis «non officiels» entre les deux tours. Mais ça ne changera rien, Hanotin le bat, raflant un siège acquis aux communistes depuis plus de quarante ans.
A l'écouter, sa défaite a surtout été une victoire socialiste. «On a fait un nid dans lequel des coucous veulent pondr