Menu
Libération
Portrait

Hervé Novelli, une veste de coutume

Article réservé aux abonnés
Les débarqués de l’assemblée 5/5. Pour l’ex-ministre UMP, perdre son siège est une habitude.
publié le 17 août 2012 à 20h16

«On gère, on digère», lâche-t-il de sa voix rocailleuse pour évoquer la défaite législative. Il est arrivé, le journal les Echos sous le bras, chemise blanche rayée de bleu ; ou l'inverse. Genre austère, pas du genre bavard. Les yeux derrière des lunettes aux fines montures dorées, le regard fuyant. Avec 46,6% des voix seulement, l'ancien élu d'Indre-et-Loire a été éjecté de son siège de député aux élections de juin, battu par le socialiste Laurent Baumel.

Culbuto. Mais Hervé Novelli n'en est pas à son premier soufflet électoral. Ce fils d'immigré italien, qui a commencé sa carrière comme chef d'entreprise dans le paramédical, a gagné son premier siège il y a presque vingt ans, c'était en 1993. Et, depuis, l'a perdu à chaque fois que la gauche revenait au pouvoir, repris dès que la droite repassait devant. «Il y a 16 circonscriptions en France qui changent de couleur de député en même temps que la présidence», se défend-il d'abord, un peu comme un culbuto. Mais quid de sa campagne, à lui ? «Pas de regrets.» Point. Puis il repart après quelques secondes, «le combat était difficile, d'autant plus que la circonscription avait donné une majorité claire à François Hollande lors du second tour de la présidentielle». La «vague rose», principale raison de sa débâcle, selon l'intéressé. «A ce moment, j'avais été trois ans et demi au gouvernement lors du dernier quinquennat ; 80% de la raison de ma défaite, c'es