A Frangy-en-Bresse, «Arnaud» défend le redressement, et le ministre Montebourg ressasse l'antienne du changement. Hier, le ministre du Redressement productif était de retour dans son fief de Saône-et-Loire dont il a été l'élu durant plus de quinze ans. L'occasion pour lui de revenir sur la mission de rétablissement économique du pays que se sont donnée les socialistes, tout en taclant une fois de plus Nicolas Sarkozy et «le piteux état» dans lequel il a laissé l'économie.
«Ah ! m'sieur l'ministre» «Ah non, moi c'est Arnaud !» rétorque d'emblée l'ancien député. Arrivé tout sourire, il donne du «salut» à gauche à droite, serre les mains et signe des autographes. Pour l'accueillir, un parterre de têtes grisonnantes, une envahissante odeur de merguez et un soleil de plomb. Plus d'un millier de personnes sont réunies sur le terrain de football pour célébrer la 40e fête de la rose. Créée par Pierre Joxe en 1973, elle marque une sorte de prérentrée socialiste, à moins d'une semaine de l'université d'été de La Rochelle.
«Du temps». Traditionnel organisateur de cette fête, Arnaud Montebourg avait cette année cédé les rennes à Cécile Untermaier, nouvelle députée qui a hérité - et gagné - l'ancienne circonscription de Montebourg. Ce dernier avait décidé de ne pas se représenter aux législatives après l'élection de François Hollande. Trois mois après la victoire de la gauche à la présidentielle, c'est encore «le