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Libération

Avis de tempête de la Banque de France

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8 Août
publié le 20 août 2012 à 22h16

Douche glacée au cœur de l'été. Le 8 août, après une série d'indicateurs tous plus mauvais les uns que les autres, la Banque de France semble en passe de ruiner les rêves du «président de la croissance». Selon ses prévisions, le pays va connaître une récession dans les mois à venir, avec deux trimestres consécutifs de recul de l'activité. Après son estimation de -0,1% de croissance au deuxième trimestre, elle anticipe à nouveau -0,1% au troisième. Une entrée en récession à laquelle François Hollande a finalement échappé, puisqu'une semaine plus tard l'Insee confirmera une croissance nulle au second trimestre et un troisième trimestre consécutif de stagnation.

Du coup, si l’objectif de croissance de 0,3% en 2012 reste réalisable, il suppose un redémarrage rapide de l’activité. Mais il en va tout autrement pour 2013, dont le budget s’annonce comme un supplice pour le Président. Et donne des sueurs froides aux experts de Bercy. En le construisant sur la base d’une prévision de croissance maintenue à 1,2%, alors que les économistes ne la voient pas dépasser 0,7%, le chef de l’Etat serait quasiment assuré de ne pas respecter les sacro-saints 3% de déficit public promis à Bruxelles pour la fin 2013.

Cela nécessiterait un effort budgétaire jamais vu en France - 33 milliards d'euros d'économies, selon la Cour des comptes. S'il choisit en revanche d'ajuster sa prévision à la baisse et opte pour la ligne «du sang et des larmes» de la cour, Hollande devra appuyer bien p