Jean-Luc Mélenchon a passé ses vacances loin du Var et de François Hollande. Lui s'est «reconstitué» au Venezuela. Retour de congé dimanche, pile avant le chef de l'Etat et le gouvernement. Un timing idéal pour marquer la rentrée politique avant les universités d'été des partis de gauche en fin de semaine : «Hollande a désamorcé le contenu insurrectionnel du vote de la présidentielle. Il l'a dilué dans les sables des plages du Var», accuse-t-il dans le Journal du dimanche.
Le premier bilan du Président ? «Cent jours presque pour rien.» «Je m'aperçois [que les socialistes] étaient moins prêts à gouverner que nous», a-t-il renchéri hier sur France Inter, mettant Hollande au défi de créer une «loi sur les licenciements boursiers» pour «enrayer» les plans sociaux et soumettre à référendum le traité qui mène l'UE, dit-il, au «désastre».
«Ses cent jours au Venezuela ont été moins productifs pour la gauche que ceux des députés, a répliqué Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée. La suppression de la TVA sociale, la révision du droit sur les successions, le rétablissement de l'impôt sur la fortune, c'est quand même pas rien !» «Ça m'attriste de voir Jean-Luc s'éloigner de la matrice unitaire, poursuit un député PS. Entre le dézingage gratuit et le soutien critique, exigeant et vigilant, il a fait le mauvais choix.»
« On veut bien l'unité de la gauche, mais pa