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Libération

Rayon de soleil, les Sages donnent raison au Président

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9 Août
publié le 20 août 2012 à 22h16

«Enfin une bonne nouvelle !» a dû souffler le Président. Le 9 août, le Conseil constitutionnel lui retire une belle épine du pied en estimant, comme le candidat Hollande l’avait martelé pendant la campagne, qu’il ne sera pas nécessaire de modifier la Constitution pour que la France ratifie le nouveau traité européen. Pour le Président, l’enjeu est de taille. Ne bénéficiant pas de la majorité des trois cinquièmes au Parlement - nécessaire à une révision constitutionnelle -, il aurait eu besoin des voix de la droite. Selon les Sages, un simple projet de loi suffira, et Hollande dispose d’une majorité disciplinée pour le voter.

Reste que le débat circonscrit au Parlement s'annonce d'ores et déjà animé, notamment chez les souverainistes et les fédéralistes de tous bords. A la gauche du PS, certains estiment que la ratification du traité et de sa règle d'or d'équilibre budgétaire doit faire l'objet d'un référendum. A l'image de Jérôme Guedj, le député de l'Essonne issu de l'aile gauche du PS, qui qualifie de «suspecte» la décision des Sages et assure que «notre souveraineté nationale est atteinte». Chez les écologistes, divisés sur la question, le sénateur Jean-Vincent Placé affirme qu'il votera contre le traité car celui-ci n'est pas assez fédéraliste. Le chef de l'Etat peut en revanche compter sur la droite républicaine, qui semble plutôt satisfaite même si elle avait plaidé, dans le sillage de Nicolas Sarkozy, pour une inscription dans la Constitution. Françoi