Maudite revue de presse du matin. François Hollande avait enjoint ses ministres à passer des vacances actives. Visiblement, Christiane Taubira a poussé la consigne un peu loin. Dans le Libé du jour, le Président découvre l'interview de sa ministre de la Justice. Certes, la Guyanaise est connue, voire louée, pour son franc-parler. Qu'elle balance que le «cirque» du parquet de Nanterre a assez duré à propos du limogeage du juge Courroye, passe encore. Qu'elle fustige la droite qui «a fait croire dans l'opinion publique qu'en enfermant de plus en plus on assurait sa sécurité», très bien. Mais qu'elle semble désavouer le Président sur la question des centres éducatifs fermés (CEF), ça non !
Le candidat Hollande s'était engagé à en doubler le nombre pour atteindre 80 CEF. Discipline gouvernementale oblige, Taubira n'a donc d'autre choix que d'appliquer cette feuille de route. Problème : elle n'est pas fan de ces structures et leur préfère les foyers d'accueil en milieu ouvert. Dans Libération, elle annonce donc qu'elle va lancer une inspection sur les CEF dont l'objectif, à peine voilé, est de convaincre qu'ils ne sont pas «la solution».Hollande désapprouve cette initiative solitaire qui le met dos au mur et le fait apparaître comme plus sécuritaire que sa ministre. Taubira se fait sèchement rappeler à l'ordre par Matignon sur le mode «une ministre ne doit pas s'exprimer ainsi» ! D'autant que les porte-flingues de l'UMP crient à la gauc