L'ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la présidence de l'UMP, a jugé mardi que l'organisation centralisée de ce parti, adaptée à la présidentielle, se révélait «absurde» pour des municipales, une échéance essentielle pour la droite à ses yeux.
Sur France Inter, la députée-maire de Longjumeau (Essonne) a estimé que la compétition qui se profile pour la direction du principal parti d'opposition ne devait pas être «la primaire pour 2017. Notre prochaine échéance, c'est l'échéance municipale. Une des raisons pour lesquelles on a perdu à droite en 2012, c'est qu'on avait perdu toutes les élections locales», a-t-elle souligné.
«Une commune, c'est une pépinière de nouveaux élus»
«Une commune, c'est là qu'on fait pépinière pour de nouveaux élus, qu'on les forme, qu'on fait la démonstration de son utilité, qu'on innove», a argumenté celle qui fut porte-parole de campagne du candidat Nicolas Sarkozy.
«En 1983, après les grandes défaites de 1981, la droite a eu comme slogan : commune après commune, regagnons le coeur de la France. Je trouve que c'est un beau slogan», a dit NKM.
«On a un parti qui a été construit pour les élections présidentielles : en 2002 avec Jacques Chirac, en 2007 et 2012 avec Nicolas Sarkozy», a fait valoir Nathalie Kosciusko-Morizet qui a ajouté: «Pour une présidentielle c'est normal d'être très centralisé. Pour une élection municipale, c'est absurde»