Le torchon brûle entre Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. Alors que l'ancienne candidate EE-LV à la présidentielle demande ce matin dans Libération la tenue d'un référendum sur le traité budgétaire européen, assurant qu'«on ne peut pas escamoter le débat public sur un tel enjeu» et estimant que «le petit ajout sur la croissance que François Hollande prétend avoir obtenu n'est pas à la mesure des enjeux», «Dany» lui a vertement répondu depuis Poitiers, où les écologistes tiennent leurs Journées d'été. «Eva Joly a le droit de dire n'importe quoi (…) Elle n'a qu'à faire un référendum sur l'euro en Norvège [Eva Joly est franco-norvégienne, ndlr]», l'a taclé sans nuance l'eurodéputé franco-allemand sur France Inter. Et Cohn-Bendit de rappeler que la Grèce, l'Italie ou l'Espagne ont besoin d'une solidarité financière avant d'interroger: «Est-ce que vous croyez que cette solidarité financière on va la résoudre par un référendum dans six mois, sept mois ou huit mois en France? (…) Ca n'a aucun sens cette histoire.»
En découvrant la violente charge de «Dany», Eva Joly aurait été «estomaquée et très touchée par le passage sur la Norvège, relate un proche de l'ancienne candidate à la présidentielle. Elle a dit qu'elle ne s'attendait pas à ça, et surtout pas de sa p