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Libération
Reportage

Cohn-Bendit se met martel en tête à Poitiers

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Aux journées d’été d’EE-LV, l’eurodéputé tente de convaincre de voter pour le traité budgétaire. Pas gagné.
Daniel Cohn-Bendit. (Photo CLAUDE PAUQUET.VU)
publié le 22 août 2012 à 22h26

Il a beau s'être fait traiter de «petit con» parce qu'il votera contre le traité budgétaire européen, François de Rugy minimise son algarade en terrasse, la veille, avec Daniel Cohn-Bendit. «Quand on n'est pas d'accord avec Dany sur l'Europe, on touche à son bébé», sourit le chef des députés écologistes, concédant «quelques arguments et quelques énervements». Cohn-Bendit avait promis de «cogner» aux journées d'été d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) lancées hier à Poitiers. C'est fait. Le coprésident du groupe des verts au Parlement européen ne supporte pas de voir députés et sénateurs EE-LV s'orienter vers un non au traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Prévu pour ratification début octobre au Parlement, ce texte demande notamment aux Etats de l'UE de garantir l'équilibre de leurs comptes publics. La majorité du PS et la droite ayant prévu de voter pour, le texte est sûr d'être adopté. «Mais je leur demande de voter comme si l'adoption du paquet dépendait de leur voix. Sinon, c'est trop facile», prévient Cohn-Bendit.

Comme au PS, le vote sur ce traité ravive chez les écologistes les plaies du référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Dans un amphithéâtre plein à craquer, l'ex leader de 68 enchaîne ses arguments pour le oui. «Ce traité fiscal ne fait que reprendre ce qui existe déjà», attaque-t-il, soulignant qu'il s'agit d'un «compromis intergouvernemental mais aussi entre des opinions de pays radi