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TRIBUNE

A gauche : cherchez la femme

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par Jean-Jacques UM, Conseiller municipal de Fresnes, cofondateur du Collectif fresnois pour le droit des femmes, chargé de cours de droit à l’université de Versailles (IEJ)
publié le 23 août 2012 à 19h06

Le Parti socialiste sort de deux années politiques de grande intensité, avec un bilan incontestablement positif (régionales, primaire, sénatoriales, présidentielle, législatives…). Toutefois, concernant la parité aux postes politiques principaux, il y a problème. Sur les sept postes de premier plan de notre majorité - présidence de la République, Premier ministère, présidences du Sénat et de l’Assemblée, présidences des groupes parlementaires, premier secrétariat du parti - six sont occupés par des hommes.

Tout avait pourtant bien commencé. D’abord, la belle image de la primaire avec, aux côtés de trois hommes, deux femmes d’envergure, Martine Aubry et Ségolène Royal, à la quête des suffrages des Français. Plus que belle, l’image était progressiste, enviable même. Ce n’était pas la parité parfaite, mais rien de critiquable puisque les candidatures étaient libres. Il y eut ensuite le gouvernement Ayrault et son marqueur : la parité parfaite. Une première dans l’histoire, saluée à sa juste valeur par l’opinion.

Puis, vint la défaite de Ségolène Royal à La Rochelle, avec elle la non-élection d'une femme au perchoir de l'Assemblée. Aujourd'hui, nous avons Hollande à l'Elysée, Ayrault à Matignon, Bartolone à la présidence de l'Assemblée et Le Roux à la présidence du groupe PS, Bel à la présidence du Sénat et Rebsamen à la présidence du groupe PS (1). Un seul poste est tenu par une femme : le premier secrétariat du PS. Si d'aventure, à l'issue du congrès de Toulouse, la tête du