Cela ne leur est pas arrivé depuis dix ans alors, forcément, chez les socialistes, ça mouline. Quel rôle peut jouer leur parti, qui fait sa rentrée aujourd’hui à La Rochelle, maintenant que la gauche est revenue au pouvoir ? Comment ne pas s’endormir sur les lauriers de la victoire et continuer la réflexion programmatique au moment où le gouvernement s’emploie tout juste à mettre en œuvre le projet présidentiel de François Hollande ? Pour l’instant, tout le monde sait surtout ce qu’il ne faut pas faire du Parti socialiste.
«Bilan». Depuis mai, «les énergies ont été mobilisées au gouvernement et au Parlement», défend la nouvelle députée de la Somme Pascale Boistard, qui reconnaît que «passer d'un parti d'opposition à un parti d'extrême majorité remet en cause sa façon d'être. Mais le travail doit continuer : pédagogie sur l'action du gouvernement et production de nouvelles idées, parce qu'au parti, nous pouvons réfléchir avec plus de liberté qu'un membre du gouvernement». Pour le ministre Benoît Hamon, le PS ne doit pas être «une expression collatérale de ce que dit François Hollande ou Jean-Marc Ayrault». «Le débat doit vivre au sein du parti sans que l'on se sente agacé» à l'Elysée ou à Matignon, a plaidé hier sur France Inter celui dont les troupes au sein du PS commencent à renâcler ouvertement devant le nouveau traité européen.
Lors du dernier passage de la gauche au pouvoir, en 1997, le relais gouvernement-PS ne s'était pas part