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Libération
Interview

«Je souhaite un parti trait d’union avec la société»

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L’eurodéputé Harlem Désir, candidat à la succession de Martine Aubry :
publié le 23 août 2012 à 22h16

Numéro 2 du PS, l’eurodéputé Harlem Désir est candidat au poste de premier secrétaire si Martine Aubry décide de céder la place.

Comment le PS peut-il éviter de devenir le docile porte-voix du gouvernement ?

J’ai toujours dit que si Martine Aubry ne se représentait pas, je serais candidat pour rassembler les socialistes au service de la réussite du quinquennat, et continuer la rénovation comme l’ouverture à la société engagées : c’est-à-dire encore plus d’idées, plus de rénovation et plus de cohésion. Il ne faut pas opposer le soutien à l’action du gouvernement, qui est notre devoir, et la capacité à être une force d’innovation et de proposition. Il faut aussi continuer à promouvoir l’émergence de nouvelles générations.

Il est quand même plus aisé d’être dans l’opposition que d’accompagner le gouvernement…

Le PS a un rôle aussi important à jouer quand nous sommes en responsabilité qu’en période de conquête. La tâche est immense, car les Français nous ont choisis dans la crise. Je souhaite un parti trait d’union avec la société, un parti qui mette les Français au cœur de la politique et du changement, comme pendant la primaire. C’est ainsi que nous enrichirons l’action du gouvernement. Pour cela, il faut poursuivre le travail engagé par Martine Aubry, notamment avec le «Lab des idées». Mon projet, c’est le PS de la primaire, pas celui du congrès de Reims. Pour être entendu des Français, il faut commencer par les écouter.

Que proposez-vous pour le PS ?

Je propose que nous organisions régulièrement des ateliers du changement, ouverts à tous les citoyens, pour débattre de l’action engagée, faire le point sur ce qui a été fait et sur ce qui reste à faire. Cela contribuera à no