Menu
Libération

La rentrée dans le lard intéressée de Mélenchon

Article réservé aux abonnés
Tout en tirant à boulets rouges sur l’exécutif, le leader du Front de gauche ne cache pas d’autres ambitions.
publié le 23 août 2012 à 22h16

Premier opposant du gouvernement ou futur Premier ministre d'un François Hollande bientôt à bout de souffle ? Jean-Luc Mélenchon a fait cette semaine un retour tonitruant sur le devant de la scène. A propos du bilan «creux» des trois premiers mois du Président «100 jours pour presque rien», il a livré un réquisitoire sans appel. Et l'ancien candidat à l'Elysée (11,1%) va de nouveau sortir l'artillerie aujourd'hui à Grenoble, lors de son meeting de clôture du «Remue-méninges» du Parti de gauche, puis tout le week-end lors des «Estivales» du Front de gauche.

Cette semaine, les échanges ad hominem entre Ayrault et Mélenchon ont été tendus. Le coprésident du Parti de gauche a d'abord fait de Hollande un «brave homme» qui ne fait «rien» contre les politiques d'austérité conduisant «au désastre». Avant de juger que le volet croissance négocié en complément du pacte budgétaire européen est une «mystification». Le chef du gouvernement a alors mis en doute la «lucidité» de l'eurodéputé en pointant ses cinq semaines de vacances au Venezuela avec Hugo Chávez. Et Mélenchon d'accuser en retour Ayrault de rester «dans un monde tranquilou, à la papa, plan-plan» et d'affirmer que «les socialistes se regardent le nombril» tout en déplorant «le ton méprisant et hautain» du Premier ministre.

S'il ne participe pas au gouvernement et cultive son «autonomie totale», le Front de gauche revendi