Mille fois sur le métier remettre son ouvrage. Samedi, devant les Jeunes socialistes réunis à La Rochelle (Charente-Maritime), on croyait le plaidoyer pro domo de Jean-Marc Ayrault terminé. Les militants commençaient à plier leurs drapeaux et quitter la salle quand le Premier ministre a repris le micro afin de vanter une fois de plus son «nouveau contrat» pour «redresser» la France. Réexpliquer le cocktail, délicat à vendre aux Français, de mesures d'urgence et de réformes en profondeur qui mettront (très) longtemps à porter leurs fruits. Un travail de pédagogie que le chef du gouvernement a répété au moins quatre fois durant sa semaine de rentrée.
Officiellement, Elysée et Matignon font front commun et minimisent de concert les sondages qui commencent à faire grise mine. Mais même le Président, qui a appelé le gouvernement à la «réactivité», semble un peu désarçonné face aux pas comptés d'Ayrault. «Il a lui-même manifesté un peu d'impatience au fil de l'été. Le duo fonctionne, on n'est pas dans du Mitterrand-Rocard, mais Hollande voudrait que cela bouge plus vite», confie un proche.
«Horlogerie». Le candidat du «changement», probable invité du 20 heures de TF1 début septembre, aimerait avoir des mesures concrètes à présenter. Pas seulement un discours de la méthode. D'où l'inscription à l'ordre du jour de la session parlementaire extraordinaire, fin septembre, des projets de loi sur les emplois d'avenir et