Elle n'a rien dit mais tout le monde sait. Martine Aubry quittera - sauf coup de théâtre - la direction du Parti socialiste après le congrès de Toulouse, fin octobre. Si la première secrétaire s'est contentée, hier matin, lors de son discours de clôture de l'université d'été de La Rochelle, d'un simple «merci pour l'immense travail […] réalisé», elle a semé un nouveau caillou dans le couloir qui la mène vers la sortie : «Je suis et je serai toujours une militante.» Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a été bien plus direct : «Martine part en laissant un bilan qui fera date dans notre histoire», a-t-il déclaré hier au Journal du dimanche.
Un bilan que Aubry a pris un plaisir visible à défendre dans une allocution de moins d'une heure, bien plus punchy et drôle qu'à son habitude. «Elle est soulagée de partir, elle se lâche», plaisante un proche du Premier ministre. «C'est quand elle finit le job qu'elle est bonne», soupire une élue aubryste. Après avoir fait acclamer Ségolène Royal - grande absente de cette rentrée socialiste - et défendu sans réserve l'action du gouvernement, la première secrétaire s'est payée - très applaudie - ceux qui, «il y a quatre ans», qualifiaient le PS de «grand cadavre à la renverse». «Ici même, à La Rochelle, je vous proposais en août 2009 une feuille de route, a-t-elle rappelé. Ouverture sur la société, préparation du projet, rénovation : du non-cumul des manda