Jean-François Copé ne se lasse plus de proclamer son indéfectible fidélité à Nicolas Sarkozy. Devant près de 2 000 militants rassemblés à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) pour entendre sa déclaration de candidature à la présidence de l'UMP, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) s'est hier, une nouvelle fois, posé en défenseur acharné de l'ex-Président. A l'inverse de son rival François Fillon, qui n'a pas hésité prétendre, dans un entretien au Point, que le fillonisme était plus «serein et pragmatique» que le sarkozysme. Ceux qui critiquent Sarkozy «doivent savoir qu'ils me trouveront toujours sur leur route», a crânement menacé Copé sous les acclamations de ses troupes. Dans son zèle, le secrétaire général de l'UMP a précisé qu'il s'effacerait sans hésiter si l'ex-président décidait de reprendre du service.
Alors qu'il n'a cessé, depuis cinq ans, de laisser voir qu'il se préparait à être candidat à la présidentielle de 2017, Copé serait donc prêt à renoncer ? Ce revirement tactique devrait, selon ses stratèges, lui permettre de gagner le cœur des orphelins du sarkozysme, heurtés par la prise de distance de Fillon. «Sarkozy reste la référence dans le cœur des militants, la page n'est pas tournée. Copé est le premier à se dire prêt à remiser ses ambitions pour se mettre au service de Sarkozy», décrypte le copéiste Roger Karoutchi. Toujours très en avance dans les sondages auprès des sympathisants, Fillon est loin d'être assuré de conserv