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Interview

Dominique de Villepin : «Faire émerger un nouveau chef ne s’improvise pas»

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Pour Dominique de Villepin, la guerre des chefs à l’UMP et la frénésie sarkozyste révèlent d’abord une droite déboussolée par la défaite.
publié le 27 août 2012 à 22h26
(mis à jour le 28 août 2012 à 10h53)

Il les a «tous vus» ou presque. Jean-François Copé, Alain Juppé, Bruno Le Maire, sans oublier Alain Juppé, qui a annoncé hier qu'il se retirait de la course pour la présidence de l'UMP. Il compte aussi s'entretenir avec François Fillon. Pourtant, Dominique de Villepin assure qu'il trouverait «déplacé» de se mêler de la compétition au sein de l'UMP, son ancienne famille politique. Et il ne prendra pas part à la consultation militante de novembre : «Difficile de voter quand on n'est pas membre d'un parti.» L'ex-Premier ministre, qui avait renoncé à concourir à la présidentielle au printemps, entend tout de même faire entendre sa «voix indépendante» dans la reconstruction de l'opposition. Simple commentateur ? «Sûrement pas !»

A la veille du congrès pour désigner son président, l’UMP est en plein débat. N’êtes-vous pas tenté d’y prendre part ?

Absolument pas ! Ayant choisi, ces dernières années, une démarche d’indépendance pour la recherche d’une union nationale, je trouverais déplacé de me mêler de la campagne électorale de l’UMP. J’y ai des amitiés anciennes, mais ma priorité est de contribuer à la définition d’une politique forte pour la France. Et ce au moment où nous devons faire des choix qui seront déterminants pour les prochaines années.

N’avez-vous pas de préférence dans la compétition interne qui s’est engagée ?

Chacun connaît mes liens avec Jean-François Copé ou Bruno Le Maire. Mais j’ai aussi de l’estime pour François Fillon et j’ai apprécié l’énergie de Nathalie Kosciusko-Morizet. Je regrette que l’union ne l’emporte pas. Alain Juppé avait utilement proposé une candidature de rassemblement déconnectée de la prochain