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Interview

Villepin : «Faire émerger un nouveau chef, cela ne s’improvise pas»

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L'ancien Premier ministre évoque la bataille à l'UMP... et son propre rôle à venir dans l'opposition.
Dominique de Villepin, le 2 septembre 2011. (Photo Bruno Charoy)
publié le 27 août 2012 à 19h50

Dominique de Villepin, le retour? S'il ne fait aujourd'hui plus partie de l'UMP, le créateur de République solidaire laisse entendre qu'il ne souhaite pas se mêler de la course à la présidence de son ancienne formation politique. Dans une interview à Libération, l'ancien Premier ministre explique pourtant qu'il souhaite jouer un rôle actif dans l'opposition. Extraits.

L’UMP se trouve à la veille d’un congrès pour désigner son président. N’êtes-vous pas tenté d’intervenir dans ce débat au sein de votre famille politique?

Absolument pas! Ayant choisi, ces dernières années, une démarche d’indépendance pour la recherche d’une union nationale, je trouverais déplacé de me mêler de la campagne électorale de l’UMP. J’y ai des amitiés anciennes mais ma priorité est de contribuer à la définition d’une politique forte pour la France. Et ce, au moment où nous devons faire des choix qui seront déterminants pour les prochaines années.

L’élection qui aura lieu en novembre ne doit pas, pour vous, permettre de désigner également un leader qui représentera la droite en 2017?

Faire émerger un nouveau chef, cela ne s’improvise pas. C’est beaucoup trop tôt pour permettre à une primaire de se dérouler. Nicolas Sarkozy reste aujourd’hui, pour la plupart des dirigeants et des militants, son chef naturel.

Les candidats à la présidence de l’UMP rivalisent de fidélité au sarkozysme. Cela vous étonne-t-il?

Il est normal qu’au lendemain d’une défaite, l’UMP soit déboussolée. Elle essaie de se retrouver autour de la figure qui a fait les belles heures de l’UMP. C’est la ligne qui s’impose mais l’opposition doit aussi se tourner vers l’avenir. Cette campagne vient donc un peu tôt, en décalage avec l’urgence d’aujourd’hui qui est d’unir l’opposition. C’est ma priorité plutôt qu’une nouvelle bataille électorale.

UMP, Syrie, Europe, Hollande: retrouvez l'intégralité de l'interview de D