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La justice saisie pour faire annuler la vente de l'hippodrome de Compiègne

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Cette vente contestée a été réalisée en 2010 par l'ex-ministre UMP Eric Woerth, également député-maire de Chantilly.
Vue aérienne de l'hippodrome de Compiègne, en Picardie, en mars 2009 (Photo Julien Barbare. AFP)
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publié le 29 août 2012 à 17h54

Un syndicat de l’Office national des forêts (ONF) a saisi le tribunal administratif de Paris pour forcer Bercy à annuler la vente controversée en 2010 de l’Hippodrome de Compiègne (Oise), entachée selon lui de nombreux motifs de nullité.

Le Snupfen (Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel) a adressé le 19 août à cette juridiction compétente pour juger les décisions de l’Etat une requête en excès de pouvoir.

Cette procédure, distincte des enquêtes judiciaires en cours, vise l’arrêté du 16 mars 2010 par lequel le député-maire UMP de Chantilly, Eric Woerth, alors ministre du Budget, avait validé la cession de ces parcelles forestières à la Société des courses de Compiègne (SCC), ont précisé Me Edmond-Claude Frety et Frédéric Mengès.

La vente de l'Hippodrome de Compiègne est d'ores et déjà l'objet de deux instructions. La première ouverte pour «prise illégale d'intérêt» par la Cour de justice de la République (CJR) s'intéresse spécifiquement au rôle d'Eric Woerth. La seconde couvre le volet non-ministériel de l'affaire.

A lire aussi : l'analyse d'un rapport d'expertise favorable à Eric Woerth, parue le 24 juillet dernier dans Libération

Dans sa requête de 36 pages, que l'AFP a pu consulter, le Snupfen dresse la liste des vices de procédure qui ont selon lui entaché la cession de gré à gré de l'h