La dernière fois, c’était il y a trente et un ans. Après la victoire de François Mitterrand, tous les socialistes étaient d’accord pour ne pas toucher aux frontières intérieures du PS. Les ténors de l’époque étaient au gouvernement et Lionel Jospin, déjà premier secrétaire, avait défendu un texte d’orientation unique au congrès de Valence. Comme en 1981, les principaux dirigeants du PS sont aujourd’hui ministres et une motion ultramajoritaire, pilotée par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, se dessine pour le congrès de Toulouse, en octobre.
Près de quatre mois après l'élection de François Hollande, il règne au PS une «convergence idéologique héritée de la présidentielle, vante le porte-parole des députés socialistes, Thierry Mandon. On dépasse les clivages anciens pour aller vers une social-démocratie assumée».
Aujourd’hui, les courants socialistes ne peuvent pas en rester à la cartographie précédente, héritée du calamiteux congrès de Reims de 2008. La primaire présidentielle est passée par là, modifiant en partie le paysage. A une semaine du dépôt des motions, les continents sont donc en cours de reformation, sans provoquer de séisme.
Echelle. «Ce congrès se fait assez peu sur des lignes politiques», note le député de la Nièvre Christian Paul. Ce qui importe aux socialistes, c'est d'être représentés dans les instances du parti, pour leur permettre, entre autres, d'influer sur la sélection des candidats aux futures élections. Or, to