Au moins, il ne pourra pas être dit que le gouvernement est passé à côté de sa première rentrée. L'exécutif avait loupé son retour de vacances, il s'est donc rattrapé dans les préaux. Aujourd'hui, Jean-Marc Ayrault est de sortie avec Vincent Peillon (pour la deuxième fois en une semaine). Hier, au collège Youri-Gagarine de Trappes, en banlieue parisienne, c'était au tour de François Hollande d'adresser un message «de confiance dans les enseignants». Le chef de l'Etat aurait tort de se priver : c'est au cœur de son électorat (les fonctionnaires) que sa cote de popularité résiste le mieux. Et comme l'éducation, la priorité de son quinquennat, sera l'un des seuls sanctuaires (avec la justice et la police) à ne pas être impacté par le budget 2013, autant en profiter.
Stylo. Encadré de son ministre de l'Education nationale et de sa collègue George Pau-Langevin, chargée de la Réussite éducative, Hollande s'est sagement assis derrière un bureau d'élève pendant plus d'une heure. Il a sorti son stylo pour prendre quelques notes. Face à lui, une grande partie de l'équipe d'un collège placé en zone d'éducation prioritaire (comme toute la ville de Trappes), réputé pour ses innovations pédagogiques. Avant de donner la parole, Hollande lance : «Saisissez l'occasion de vous adresser au ministre et au président de la République. Faites en sorte que les messages que vous voulez marquer soient passés.» Mais il tempère vite toute velléité de déballage. «N'