«Il faut être vraiment motivé»Bahia Dalens, 24 ans, professeure de lettres à Argenteuil (Val-d’Oise) :
«Cette année, je devrai enseigner dans un lycée du Val-d’Oise, à Argenteuil. Mais comme je suis remplaçante, on ne m’a pas encore attribué de poste précis. J’appréhende un peu… Ce n’est que ma seconde rentrée et je garde un souvenir folklorique de la première dans un lycée du XXe arrondissement de Paris. C’était la première fois que je me retrouvais face aux élèves. Et comme je suis agrégée, je n’avais eu aucune formation pratique pendant mon cursus. Mais tout s’est bien passé. J’ai été suivie par une tutrice toute l’année.
Mon objectif est de donner des cours en fac. Mais je trouve important de commencer par des plus jeunes. C’est aussi très enrichissant humainement d’observer la société à travers une classe. Sur le fond, si je fais ce métier, c’est parce que je souhaite que tout le monde parte avec les mêmes armes culturelles.
Mais c’est parfois difficile. L’an dernier, j’ai eu des secondes avec 36 élèves. Il faut être vraiment motivé. Le découragement actuel vient du fait qu’il y a eu de nombreuses suppressions de postes et que le concours est difficile. Il faut ajouter un manque de reconnaissance et une dévalorisation du métier.»
«Je veux être professeure depuis toute petite»Eva, 25 ans, professeure d’histoire-géo à Beauvais (Oise) :
«Cette rentrée, la seconde pour moi, je l’aborde plutôt sereinement. Je me sens prête. Mes cours sont déjà prêts, je n’aurai plus qu’à les adapter selon le niveau. Ma première année dans un collège de l’Aveyron a été intense, avec mes heures de cours et la formation complémentaire. Mais elle s’est très bien passée grâce à des collègues qui m’ont be