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Libération

Les amis de Hollande débarquent sur zone

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publié le 3 septembre 2012 à 21h56

La ligne officielle, celle de François Hollande, avait pourtant le mérite d'être claire : «N'emmerdez pas Martine !» Mais, après une université d'été où ils ont filé doux, les proches du chef de l'Etat se sont démultipliés la semaine dernière, prenant le risque de braquer la première secrétaire : prises de position contre le non-cumul des mandats - son ultime grand œuvre - et, comme en juillet, dîner de hollandais autour du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, pour s'entendre sur une alliance.

A table, les ministres Vincent Peillon, Pierre Moscovici et Manuel Valls, ainsi que le patron des sénateurs socialistes, François Rebsamen. Des agapes pour illustrer le rapport de forces avec les aubrystes, auxquelles d'autres hollandais historiques, comme Michel Sapin ou Bruno Le Roux, le chef des députés PS, ont pris soin de ne pas participer. Car l'initiative a provoqué «une petite remontée d'huile au Château», glisse un ténor.

«Hollande veut d'abord qu'Aubry s'en aille, alors il a vissé ses amis», complète un autre. «Depuis le congrès de Reims, ils estiment être mal représentés, mal servis, mal aimés», justifie-t-on au groupe socialiste. Plus que le poste de premier secrétaire - même si Stéphane Le Foll et Manuel Valls ont dit leur préférence pour Harlem Désir -, c'est leur présence dans la future machine socialiste que les convives cherchent à consolider. «Il faut trouver la formule où tout le monde se sent respecté», résume le dé